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Une étape franchie, même si beaucoup reste à faire

Communiqué de presse de la RKZ du 18. août 2022 concernant la publication du Rapport suisse pour le Synode des évêques 2023

© Christian Merz

La publication du Rapport suisse pour le Synode des évêques et sa remise au secrétariat du Synode des évêques à Rome marquent une étape importante dans le processus synodal 2021-2023 : un nombre incalculable de discussions de groupes, de réponses à des questionnaires, de prières, de séances et d’échanges divers ont permis aux fidèles de s’écouter mutuellement et de traduire en mots l’esprit qui règne dans les paroisses. Il en ressort une brève synthèse d’une douzaine de pages.

Un état des lieux sincère et autocritique

Du point de vue d’une observatrice ou d’un observateur, le document laisse l’impression d’une description très sincère et autocritique quant à une situation globale extrêmement complexe. Il n’est pas question d’enjoliver ou de minimiser la réalité : on peine à entrevoir un domaine où les choses « tournent rond ». Il n’existe quasiment aucun champ pastoral qui enregistre une avancée dans la découverte de l’Evangile dans le monde. Nombreux sont les chantiers qui concernent non seulement l’Eglise locale, les domaines d’activité de la Conférence des évêques et les structures ecclésiales, mais aussi la doctrine de l’Eglise dans son ensemble, incluant Rome et le pape. Dans une telle situation, continuer à procéder de manière « synodale », soit à faire route ensemble, représente un défi de taille, un pari sans garantie de succès, qu’il s’agit de relever avec une confiance mutuelle et avec confiance en Dieu.

Un mandat conféré à la Conférence centrale

La Conférence centrale catholique romaine de Suisse s’entretient depuis longtemps avec la Conférence des évêques au sujet de ces questions. Elle a été impliquée dans la rédaction du rapport synodal et sa présidente, Renata Asal-Steger, a reçu les résultats de l’assemblée synodale à Einsiedeln simultanément au président de la Conférence des évêques. C’est pourquoi Renata Asal-Steger affirme : « Je comprends notamment ce rapport comme un mandat confié à la Conférence centrale. Grâce à leurs structures démocratiques, les corporations de droit public ecclésiastique peuvent contribuer à la „ prise de décisions en commun “ et étendre la coresponsabilité des femmes dans l’Eglise. » Fort de son expérience en tant qu’observateur de la Voie synodale en Allemagne et de l’évolution globale, le secrétaire général Daniel Kosch ajoute : « Si le système dual ne peut pas être reproduit tel quel dans d’autres pays, il présente toutefois des caractéristiques exemplaires, concernant p. ex. l’administration des finances ou la coopération sous forme de décisions consensuelles ». A maintes reprises, le rapport rend hommage au système dual, ce qui réjouit la Conférence centrale.

Participation des personnes laïques et réseautage avec d’autres Eglises locales durant la phase continentale

Les processus synodaux à l’échelon local, diocésain et national font désormais place à la phase continentale. A cet échelon également, il s’agit de s’écouter mutuellement, de décider ensemble et de développer des perspectives d’action : comment l’Eglise peut-elle agir en Europe ? Que peut-elle apporter à l’Eglise universelle afin d’accroître la synodalité, la crédibilité et l’attrait de l’Eglise à l’intérieur et à l’extérieur ? Selon Daniel Kosch, « Dans les rapports d’autres pays, les auteurs formulent souvent des objectifs de réforme similaires. Il importe à présent de mettre en lumière ces points communs et d’œuvrer énergiquement afin que le Synode des évêques 2023 en tienne compte. » La Conférence centrale peut soutenir la Conférence des évêques suisses sur cette question. Renata Asal-Steger précise : « Pour certains réseaux de femmes, il n’est pas concevable que seuls les évêques aient la parole à l’échelon continental et à celui de l’Eglise universelle, car cela est contraire à l’objectif fondamental de la synodalité. Le processus ne peut rester crédible et sérieux qu’à condition d’associer les femmes aux étapes suivantes ».

Nécessité de renforcer sensiblement la synodalité en Suisse aussi

Les processus diocésains, l’assemblée synodale à Einsiedeln, le 50e anniversaire du Synode 72 et la poursuite immédiate du travail au sein de plusieurs diocèses libèrent des énergies que nous devons exploiter maintenant. C’est pourquoi la Conférence centrale se félicite du fait que les évêques aient instauré un groupe de travail en vue de traiter cette thématique, en collaboration avec la Conférence centrale. Lors des prochaines séances de la présidence et de l’assemblée plénière de la Conférence centrale, il s’agira donc d’examiner le Rapport synodal de manière approfondie et de se mettre d’accord sur les prochaines étapes. En effet, comme en toute chose, les voies synodales commencent par un premier pas, suivi d’innombrables étapes ultérieures. Une phase importante est désormais achevée avec la publication du rapport synodal.

Pour tout renseignement complémentaire, prière de prendre contact avec Daniel Kosch, secrétaire général de la Conférence centrale : Tél. : 044 266 12 01, e-mail : daniel.kosch(at)rkz.ch