En réalité, quelle mission remplit IRAS COTIS?
Mme Katja Joho, vous dirigez depuis 2013 le secrétariat général de la Communauté de travail interreligieuse en Suisse IRAS COTIS. Quels seront les sujets particulièrement importants inscrits au calendrier de l’institution au cours du prochain semestre?
La semaine des religions, du 3 au 11 novembre, figure en gras à l’agenda. Des personnes appartenant à près de dix religions différentes invitent leurs coreligionnaires à se rencontrer, cela à l’échelle de la Suisse. Des préparatifs de mise sur pied d’une centaine de manifestations sont en cours, et je me réjouis de prendre part personnellement à un maximum d’entre elles ce prochain mois. Qu’il s’agisse d’excursions ou de discussions, le choix qui s’offrira sera large.
Avez-vous le sentiment que vous pourrez réaliser avec succès vos plans au cours des trois années à venir et atteindre tous vos objectifs? Qu’est-ce qui aura évolué? A quoi vos groupes cibles remarqueront-ils que quelque chose a changé?
Si tout va bien, notre projet «Dialogue en route» sera venu à chef. Des classes d’école, ainsi que des groupes de jeunes de toute la Suisse auront profité de la soixantaine d’offres proposées. Dans ce cadre, ils auront eu l’occasion de vivre de manière positive le pluralisme religieux, de se débarrasser de préjugés et d’apprendre comment se comporter avec les autres. De la sorte, de jeunes adultes seront désormais devenus de nouveaux acteurs de la coopération entre les religions.
Quel rôle joue le bénévolat au sein d’IRAS COTIS? Que faites-vous pour le favoriser? Quelles charges supplémentaires seraient engendrées si vous deviez rémunérer le travail volontaire?
Le bénévolat joue un rôle central pour notre association et nos projets. Il représente près du tiers de nos ressources (CHF 300'000.-). Maintes communautés non chrétiennes et, partant, le travail interreligieux également sont tributaires du bénévolat. Nombre d’individus s’engagent volontairement dans le réseau des jeunes d’IRAS COTIS. Ils y développent leurs compétences sur les plans culturels et religieux et vivent des expériences précieuses.
Vous recevez chaque année du cofinancement CES-Conférence centrale un subside destiné à couvrir vos frais d’exploitation. Quelles prestations fournissez-vous à l’Eglise en contrepartie?
Nos projets permettent à des Eglises cantonales et à des paroisses de tisser des liens sur le plan interreligieux. Ils promeuvent la coopération et les transferts de know-how. Concrètement, ils créent des possibilités d’expérimenter la cohabitation avec des personnes membres d’autres communautés religieuses. Des jeunes se confrontent à la religion sous des formes nouvelles qu’ils auront choisies eux-mêmes. L’échange avec les adeptes d’autres religions est un facteur stimulant pour sa propre foi.
Si, en tant qu’institution, vous aviez un vœu à exprimer aux membres de la Conférence des évêques suisses, en quoi consisterait-il?
Il importerait que les évêques soutiennent en des termes exprès une cohabitation constructive entre personnes de religions différentes et qu’ils dénoncent l’exclusion. Pour notre travail, une recommandation officielle de leur part à l’intention des paroisses et des organisations catholiques serait précieuse. Ce faisant, la Conférence des évêques encouragerait activement le travail interreligieux de base. Une adhésion de sa part à IRAS COTIS serait idéale.
Année de fondation | 1992 |
Principales prestations |
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Membre du personnel le plus âgé | 53 ans (ou 70 ans si l’on compte aussi le comité) |
Membre du personnel le plus jeune | 19 ans |
Participation du cofinancement au budget global | 6% |
Lien Internet | www.iras-cotis.ch |