
[Translate to italienisch:] ©Abtei Saint-Maurice
Regret du retour de l'abbé Jean Scarcella dans ses fonctions
Au vu des informations disponibles publiquement sur l'abbé et différents membres de l'abbaye de Saint-Maurice dans le Bas-Valais, nous regrettons que l'abbé Jean Scarcella ait décidé de reprendre ses fonctions. En effet, d'une part, de nombreuses personnes, surtout en Suisse romande, sont désagréablement touchées par l'effacement des responsabilités. D'autre part, le fait que l'abbé Scarcella redevienne membre de la Conférence des évêques suisses porte atteinte à la crédibilité des mesures que cette dernière et la Conférence centrale (RKZ) et la KOVOS prennent avec beaucoup d'engagement contre les abus.
Le 17 octobre 2024, la procureure générale du canton du Valais, Beatrice Pilloud, a ordonné le classement de diverses procédures expressément en raison de la prescription et non parce que les reproches seraient infondés. Elle l'a d'ailleurs exprimé dans des interviews.
Si l'abbé Jean Scarcella interprète la décision juridique de clore les procédures à son encontre et à celle de ses confrères dans le sens d'une innocence morale, il est difficile de le comprendre, surtout de la part d'un homme d'Église. Depuis 2009, il occupe une fonction dirigeante au sein de la vénérable abbaye, dont il est l'abbé depuis 2015. Il porte donc inévitablement une responsabilité pour ce qui se serait passé durant ces années.
Nous réaffirmons de notre côté ce que les évêques suisses ont également retenu aujourd'hui, à savoir que nous poursuivrons avec détermination notre engagement pour la mise en œuvre de mesures de prévention et d'intervention dans le domaine des abus sexuels. Nous apprécions tout particulièrement d'avoir pu collaborer de manière très intensive et constructive avec la Conférence des évêques et la KOVOS au cours des derniers mois, et de nous être engagés ensemble sur cette voie aujourd'hui.
Roland Loos, président de la Conférence centrale
Urs Brosi, secrétaire général de la Conférence centrale