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«Etat citoyen et citoyens dans l’Etat – la politique de milice entre le mythe et la modernité»

Le nouvel ouvrage d’Avenir Suisse braque les projecteurs sur le système de milice politique dans toute sa dimension et appelle de ses vœux l’introduction d’un service citoyen.

Dans les milieux d’Eglise, on a toujours insisté sur le fait que la vie des individus ne saurait se partager uniquement entre le travail et les loisirs. Au contraire, elle doit comporter aussi un «volet social», à savoir du temps réservé à la famille, aux rapports sociaux ainsi qu’au bien commun.

La proposition d’Avenir Suisse d’étudier l’introduction d’un service citoyen pour les hommes, les femmes et les étrangers établis dans notre pays qui serait accompli au sein de l’armée ou dans le cadre d’activités civiles constitue incontestablement une tentative possible de concrétisation de ce postulat. Certes, il ne s’agit pas de la seule voie envisageable, et elle ne va pas sans susciter des réticences. Dans son nouveau livre «Etat citoyen et citoyens dans l’Etat – la politique de milice entre le mythe et la modernité», le think tank indépendant Avenir Suisse brosse un vaste tableau du système de milice politique, de la commune à la Confédération en passant par le canton, et lance l’idée de lui donner un nouvel élan au travers de l’institution d’un service citoyen pour tous.

Cette idée a pour toile de fond une observation des auteurs de l’ouvrage selon laquelle notre culture de milice ne cesse de s’éroder. Tandis que les membres du Parlement comptent de plus en plus de politiciens à plein temps, les communes et paroisses ont du mal à recruter des candidats pour leurs autorités. Résultat: l’Etat prend en main de plus en plus de tâches que les organes de milice locaux ne sont plus capables d’assumer. Or, avec tel système, la Suisse dispose d’une institution unique en son genre, laquelle a le mérite de renforcer chez les citoyens un sentiment d’appartenance à l’Etat, de favoriser leur sens du compromis et du consensus, tout en limitant la bureaucratie.